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Genèse, historique

Le jeu de territoire est issu d’une méthodologie de diagnostic de territoire mis au point dans les années 2000, principalement dans le cadre de la formation mastère spécialisé grandes écoles « Développement local et aménagement des territoires » d’AgroParisTech-ENGREF Clermont-Ferrand ( Piveteau et Lardon, 2002). Ce diagnostic prospectif était réalisé par les étudiants en situation d’observation extérieure et donnait lieu à des restitutions auprès des acteurs. Nous avons voulu adapter ce diagnostic à une démarche participative, c'est-à-dire en impliquant les acteurs dans la construction même du diagnostic prospectif.

Au moment du séminaire co-organisé par l’ENGREF et le groupe de prospective DATAR, en janvier 2003, nous avons testé « entre chercheurs » une méthodologie de jeu, destinée à faire participer les acteurs ( Angeon et Lardon, 2003). Nous l’avons mis à l’épreuve « en vraie grandeur » en 2004, avec les acteurs du territoire de Millau, pour anticiper les dynamiques territoriales induites par l’ouverture du viaduc de Millau (en décembre 2004) ( Angeon et Lardon, 2007). C’était la première application du « jeu de territoire » .

Voir l'exemple du Jeu de Territoire - Millau

La deuxième application a porté sur des questions d’interterritorialités et d’articulation entre territoires de projets. C’est ainsi que nous avons conçu le jeu de territoire de l’articulation du pays du Grand Clermont et du PNR Livradois Forez, qui n’a été joué qu’avec des chercheurs et des acteurs qui n’étaient pas du territoire, lors des ateliers du colloque SAGEO en 2007 ( Batton-Hubert et al., 2008).

Voir l'exemple du jeu pays du Grand Clermont / PNR du Livradois-Forez

En 2008, nous avons eu l’occasion d’adapter le jeu de territoire à une nouvelle situation : la gestion stratégique du territoire du Témiscamingue ( Lardon et al., 2010). L’intérêt était triple : tester l’application de la démarche dans une situation plus participative – les québécois étant plus avancés que nous dans la participation du public -, plus opérationnelle – au moment de l’élaboration de plan de gestion stratégique - et plus hybride – en mélangeant étudiants, chercheurs, acteurs de cultures différenciées, française et québécoise.

Voir l'exemple du jeu de territoire Témiscamingue

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